Transition

27 octobre 2025

Chaque année, c’est la même chose. Je suis amoureuse de l’été et de sa chaleur, donc lorsqu’arrivent les températures plus fraîches du mois d’octobre, je sens en moi un petit vent de panique. Comme si j’oubliais que les 52 précédents automnes de ma vie n’étaient pas une fin, mais une préparation au renouveau, à un cycle où la nature, ayant tout donné, se permet un moment de repos et de grâce.

Quand ce vague à l’âme passager m’envahit, je n’ai qu’à enfiler mes vêtements de saison et aller marcher en forêt. S’illumine alors mon visage, car oui, j’avais oublié à quel point l’automne est splendide : toutes ses couleurs vibrantes, ses odeurs, sa brise caressante sur ma peau pendant que le soleil perce les branches à moitié nues… comment est-ce possible pour moi d’oublier ces moments divins!

Tout comme les végétaux, nous, les humains, faisons partie du grand cercle du vivant; nous sommes connectés à tous les règnes de la Terre. Les arbres se dénudent et se préparent au grand sommeil hivernal. Les plantes sèchent et flétrissent. Les feuilles pourrissent et se donnent à la terre pour la nourrir et l’enrichir. Les animaux font des provisions et réduisent le rythme. L’heure est au ralentissement pour l’hiver qui se pointera. Chaque année, c’est pareil, et la nature n’offre aucune résistance à cette transition nécessaire au maintien de l’équilibre.

L’automne m’inspire à suivre sa cadence.

Comme les arbres qui se dépouillent dans un abandon total, de quoi suis-je prête à me départir dans ma vie? Que suis-je prête à laisser mourir pour que mon âme se recycle et prépare le terrain pour le renouveau du printemps? Ai-je un comportement ou une croyance limitante qui m’empêche d’évoluer en conscience? Ai-je une blessure que je traîne comme un boulet depuis tant d’années, et qu’il est enfin temps de guérir? Ai-je une relation à réparer, ou au contraire, un détachement à faire avec une personne avec qui j’ai cheminé et avec qui je dois rompre? Ai-je une attitude à modifier afin de pouvoir naître à une plus grande version de moi-même? Ai-je un bagage trop lourd à porter et que je dois déposer?

Personnellement, j’ai médité. J’ai identifié ce que je veux faire mourir dans ma vie. Dans un élan d’amour envers moi-même, j’ai choisi un coin de mon jardin dans lequel j’irai faire une offrande à la Mère Terre. Dans le silence, le calme et la confiance, j’irai inhumer ce cadeau, en m’imaginant que j’enterre ce que j’ai à éliminer de ma vie. Sourire aux lèvres, j’ai l’espoir que, tout comme pour les arbres, mes feuilles repousseront au printemps.

Je te souhaite un automne où le repos, le ralentissement et le dépouillement seront non seulement accueillis mais glorifiés ♥♥♥


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