Pour illustrer mes réflexions du moment, j’ai envie de te partager ce conte soufi :

Un jour, un étranger arriva dans une ville inconnue. Il y croisa un vieux sage à qui il demanda : « Comment sont les gens dans votre ville? ». Le sage lui retourna la question : « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens? ». L’étranger répondit que les habitants étaient misérables, détestables et même parfois méchants. Le sage lui dit alors : « Eh bien, ici, c’est pareil ». Une heure plus tard, un autre étranger se pointa, se dirigea vers le vieux sage et lui demanda la même chose : « Comment sont les gens dans votre ville? ». Le vieux sage lui retourna la même question : « Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens? ». Cet étranger lui répondit que les habitants étaient bons, joyeux et très respectueux. Le sage lui dit alors : « Eh bien, ici, c’est pareil ». Non loin de là, un marchand qui avait été témoin des deux conversations s’approcha du sage en le traitant de menteur, lui rappelant qu’à la même question, il avait répondu deux choses complètement différentes. Ce à quoi le vieux sage dit : « Chacun porte le monde dans son regard – un homme malheureux quelque part sera toujours malheureux où il passe, alors qu’un homme heureux quelque part le sera partout aussi ».

Cette fable me touche profondément, et particulièrement à cette période-ci de la saison.

La dernière page du calendrier vient d’être tournée. L’année 2025 s’achève, comme un soleil qui tranquillement descend à l’horizon. Un soleil que l’on voudrait retenir, mais envers lequel nous avons une confiance absolue en son retour.

Pour moi, l’approche du solstice d’hiver est une occasion d’introspection. Un retour vers moi. J’ai l’impression que les choses qui m’entourent n’ont plus la même couleur, ni la même fréquence. Comme si quelque chose de sacré flottait dans l’air. La nature m’invite à l’observer différemment, et même les objets du quotidien dégagent une essence nouvelle.

Alors émergent en moi ces questions : Qu’est-ce qui apporte le caractère divin aux choses? Pourquoi tous les individus ne perçoivent-ils pas le sens du sacré au même degré? Qu’est-ce qui fait que l’on puisse entrer dans un lieu et en ressentir toute la beauté et la profondeur, alors que pour quelqu’un d’autre, aucune émotion n’est activée?

Selon moi, la réponse est fort simple. C’est le regard qui sacralise tout. Tout peut être sacré, et rien ne peut l’être à la fois. C’est l’attitude intérieure – cette étincelle dans les yeux – qui fait jaillir la beauté et la grâce en toute chose!

À l’approche des célébrations de Noël et l’arrivée d’une nouvelle année, je te souhaite des jours lumineux… des soirs paisibles et sereins… des nuits reposantes… des pensées remplies de joie et d’anticipation pour tes lendemains...

Par ton regard, je te souhaite de tout transformer! Que le bon, le beau, le juste et le sacré soient au cœur de ton quotidien, et que 2026 soit une année aux couleurs de tes désirs et aspirations!  ♥♥♥