Les yeux de l'empathie

Nous avons tous déjà vécu ces instants de frustration lorsque nous sommes témoins de comportements douteux ou irritants chez autrui :

Cette caissière à l’épicerie qui ne sourit pas, qui est brusque dans ses gestes et qui a du mal à nous dire merci…

Ce chauffeur que l’on suit en voiture et qui conduit si lentement (et légèrement sous la limite de vitesse permise)…

Ce collègue de travail qui, tout à coup, est véritablement devenu antisocial, et qui ne semble voir que le mauvais côté des choses…

Ce voisin que l’on croise régulièrement, mais qui ne nous dit même plus bonjour…

Cette amie qui a refusé à trois reprises de sortir prendre un café et qui semble inventer des excuses toujours plus farfelues les unes que les autres pour renoncer à une rencontre…

Mais que se passe-t-il avec tous ces gens? Auraient-ils oublié les bonnes manières? Ne savent-ils pas que leur comportement est inacceptable en société? Ne réalisent-ils pas que leur attitude est dérangeante?

La réalité, c’est que nos yeux ne voient qu’une fraction de l’histoire.

Cette caissière à l’épicerie n’arrive pas à joindre les deux bouts et se demande comment elle fera pour payer les frais de garderie pour sa fille.

Ce chauffeur que l’on suit en voiture vient de perdre son épouse qui a succombé à une courte mais sérieuse maladie il y a moins d’une semaine.

Ce collègue de travail héberge depuis peu sa mère qui est atteinte de démence.

Ce voisin, qui vit de graves difficultés financières, vient d’apprendre que l’entreprise où il travaille va fermer ses portes dans deux mois.

Cette amie qui refuse d’aller prendre un café souffre silencieusement de dépression et tente au mieux de ne rien laisser paraître.

Nous ne connaissons pas l’histoire des gens que nous croisons et pourtant, il nous arrive de juger très rapidement et très durement.

Nous prenons souvent ce qui nous irrite au premier degré, de façon très personnelle, comme si le monde entier tournait autour de nous.

Mais nous avons le pouvoir absolu de changer notre regard et d’éviter de porter un jugement envers les personnes dont le comportement nous semble irritant. La prochaine fois, plutôt que de prendre les choses de façon personnelle, rappelons-nous que nous ne connaissons pas toutes les raisons derrière un regard froid, un silence inconfortable, un évitement, un refus ou des paroles arrogantes.

Les yeux de l’empathie sont ceux qui sont capables d’envoyer de l’amour sans connaître toute l’histoire ♥♥♥

Le ciment fragile qui nous unit

Je l’avoue ouvertement et sans réserve : je suis en manque de communications profondes… Voilà. C’est dit! En vérité, ce n’est pas un hasard si j’ai choisi de me spécialiser dans le domaine des communications. Non seulement je suis amoureuse de la langue, de sa beauté, de ses mystères et de ses subtilités, mais je suis passionnée par la connexion que peuvent développer les individus uniquement grâce aux mots, aux expressions (même non verbales), aux intonations et aux silences. La communication, lorsque bien exécutée, est semblable à une musique. Je souris juste en l’écrivant.

Malgré cette sensation de manque, je me réjouis d'avoir un conjoint avec qui la communication est riche, et avec qui les dialogues ne sont pas du tout à sens unique. Pour maintenir ce lien, nous y mettons le temps et l’énergie nécessaire, et ce, quotidiennement. Parce que la communication, c’est un processus qui requiert un espace où doivent cohabiter la volonté, l’écoute, l’ouverture à l’autre… et beaucoup d’humilité.

La communication, c’est le ciment qui nous unit les uns aux autres. Mais je constate que dans la réalité actuelle, nous avons accès à plus d’outils de communication que jamais, et pourtant, nous avons moins d’échanges en face à face, moins de discussions franches et donc moins d’occasions de développer des liens durables. Quel paradoxe de penser que les réseaux dits « sociaux » tendent à amenuiser la profondeur des échanges. Les phrases raccourcissent, on se parle en émoticônes et en abréviations, ce qui crée inévitablement des malentendus, des messages qui manquent de clarté et de substance et qui laissent carrément place à des interprétations fautives. Parce que la communication, oui, ça demande du temps, de l’effort soutenu et de la volonté.

À trop vouloir économiser du temps, on détruit petit à petit ce ciment fragile qui nous relie aux autres.

À trop vouloir miser sur la rapidité et la facilité, nous devenons petit à petit une société qui évite et même qui fuit les conversations difficiles ou profondes pour ne s’en tenir qu’au superficiel.

J’ai la certitude qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre à bâtir des liens forts avec les gens que l’on aime. Il suffit de comprendre que la communication n’est jamais figée : c’est un continuum où l’apprentissage est sans fin.

Oui, je suis réellement et désespérément en manque de communications profondes dans un monde où les mots semblent perdre de leur valeur et où les dialogues se sont transformés en monologues, afin de faire taire les opinions contraires et de ne donner le porte-voix qu’à celles et ceux dont les propos sont jugés acceptables.

Le ciment s’effrite. Parlons-nous dans le respect et l’harmonie avant que la musique de nos liens relationnels ne devienne qu’un écho lointain ♥♥♥

Sois comme le bambou

C’est enfin le printemps!

Pour les personnes aux croyances chrétiennes – dont je fais partie – l’équinoxe du printemps et les célébrations de Pâques sont extrêmement symboliques : la Vie qui cherche à s’exprimer…. la renaissance et la résurrection de tout ce qui s’était endormi pendant l’hiver… le goût de tourner le regard vers plus grand que Soi… personnellement, lorsqu’arrive le printemps, c’est un peu comme si l’Univers m’apportait un souffle tout neuf, tout pur!

Autant je suis heureuse de déballer ma joie face à l’arrivée du temps doux et léger, autant j’ai envie de te demander : comment vas-tu? Est-ce que ton état d’âme actuel va de pair avec les attributs de la saison printanière? Je te pose la question simplement parce que je suis consciente que tous les individus ne partagent pas mon sentiment en cette période de l’année où tout renaît. En fait, ce n’est pas parce que le printemps arrive que tout d’un coup, on se sent renaître. Au contraire, on peut avoir le moral bien à plat pour de multiples raisons.

L’arrivée du printemps, c’est un peu comme pour les fêtes de Noël et de fin d’année où, indirectement, on suppose que le monde entier devrait avoir le cœur à la célébration. Pour ceux et celles qui se voient incapables de le faire, cela provoque un sentiment de faiblesse. Pour les personnes en deuil, les individus qui viennent de recevoir de mauvaises nouvelles ou un diagnostic inattendu, le printemps et le redoux peuvent passer totalement inaperçus.

Si tout comme moi tu es sur un chemin de développement spirituel, ou encore si tu es en processus de guérison physique, émotionnelle ou psychologique, la route peut parfois sembler longue. Travailler sur n’importe quel projet de vie demande souvent une patience angélique : se guérir d’une dépression, faire le deuil d’un être cher, vivre une rupture amoureuse, rebâtir son quotidien après une grave maladie ou se défaire d’une addiction ne sont que quelques exemples. L’ingrédient essentiel dans tous ces cas de figure : la patience. Nous savons tous que les résultats ne sont pas instantanés; cependant, nous sous-estimons la patience et ses miracles.

Savais-tu que si une graine de bambou chinois est mise en terre, il faudra environ cinq ans avant de voir apparaître la moindre petite pousse hors du sol? Cinq ans! Mais une fois ces cinq années écoulées, le bambou poussera de 12 mètres en l’espace de quelques mois! Cette analogie n’a rien de banal et permet de se souvenir qu’il importe de grandir intérieurement avant de se développer extérieurement. Guérir et grandir exige que nos racines soient bien ancrées et pour cela, il faut de la douceur, de la confiance, de la persévérance… et beaucoup de patience.

Je te souhaite un doux printemps. Que le soleil et la chaleur fassent grandir en toi le goût de t’enraciner pour mieux émerger. Je suis de tout cœur avec toi. Tu es capable... tu es ce bambou. ♥♥♥

Et si personne n'avait tort?

Je m’adresse à toutes celles et ceux qui ont perdu espoir en l’humanité.

Je m’adresse aussi à toutes celles et ceux qui ressentent de la colère ou de la peur devant un monde devenu complètement fou et chaotique.

Mais je m’adresse également à tous les guerriers pacifiques, aux éternels optimistes, aux créateurs, aux rêveurs d’un monde meilleur, autant qu’à celles et ceux qui continuent à vibrer dans la joie, l’harmonie et la paix, malgré les circonstances.

Nous avons tous une lecture bien personnelle des évènements actuels et de ce qui se joue sur le plan sociétal.

Parallèlement – découragés, enragés ou pleins d’espoir – nous cohabitons tous sur la même planète. Nous marchons côte à côte. Nous respirons le même air. Nous nous réchauffons du même soleil. Nos pieds foulent la même terre, même si pourtant, nos regards sont différents.

Ceux qui voient le monde actuel avec pessimisme ont raison.

Tentons d’accueillir leur souffrance et respectons leur ressenti, au mieux…

Ceux qui vivent dans la révolte ont raison.

Si nous le pouvons, offrons-leur notre compassion…

Ceux qui voient la vie avec espoir ont aussi raison.

Et si nous en sommes capables, abreuvons-nous de leur belle énergie et de leur lumière! Inspirons-nous de leur rayonnement!

Nous pouvons tous cohabiter malgré nos divergences d’opinion. Quel que soit notre positionnement, personne n’est épargné par la négativité et le climat anxiogène qui règne en ce moment. Personne n’est à l’abri de ce que les dirigeants prendront comme prochaine décision. Cependant, nous avons la capacité de contrôler ce qui se passe dans notre propre réalité.

Il importe de se poser les bonnes questions : « À partir de quel espace ai-je envie de créer ma réalité? À partir de la peur? À partir de la colère? À partir de la revanche? Ou à partir de la douceur et de la bienveillance? » Aucun leader, politicien ou décideur n’a le pouvoir de modifier l’état intérieur que vous avez envie de manifester.

« Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » disait Gandhi. Personnellement, c’est ce que je m’efforce de faire chaque jour. Je sais que je ne suis pas la seule. Devenons donc des phares sur une Terre qui a besoin de notre Lumière ♥♥♥

Pour toi, je souhaite...

Après une longue pause, j’avais besoin de revenir dans l’univers des mots et des réflexions.

Je profite donc de ce début de nouvelle année pour t’offrir mes pensées les plus belles, mais aussi tous mes vœux de santé et de bonheur!

Ces derniers mois, quelque chose s’est transformé dans ma vie. Comme si une porte s’était fermée. Et je sais que je ne suis pas la seule à ressentir qu’en ce moment, l’humanité est à un seuil critique… une fin d’ère, en quelque sorte. Nous avons collectivement vécu de grands bouleversements ces dernières années, et par conséquent, une porte s’est véritablement fermée en moi.

Cet instant de noirceur fut nécessaire, car j’ai pu entendre très clairement ma petite voix intérieure me chuchoter (et me rappeler) que la vie, c’est en avant, et pas ailleurs. J’ai senti une vibration qui m’a fait comprendre que pour espérer du nouveau, il faut créer du nouveau et surtout, ne pas attendre que quelque chose de miraculeux surgisse de nulle part. Évidemment, je le savais déjà, mais en acceptant de fermer cette porte, une fenêtre a ainsi pu s’ouvrir.

Et si pour 2025 nous choisissions une vie inspirante et inspirée, et si nous fermions définitivement la porte sur tout ce qui ne correspond pas aux changements positifs que nous aimerions voir dans le monde?

Ainsi pour 2025, je te souhaite :

… de te souvenir que tu es le maître d’œuvre de ta vie et que tu as le pouvoir de tout créer ce que tu désires vraiment (TU ES L’ARTISAN DE TON UNIVERS!);

… de te rappeler que tu possèdes tout ce qu’il faut pour faire face à ce que la vie mettra sur ta route (TU N’ES PAS UNE VICTIME, DE RIEN NI DE PERSONNE!);

… de comprendre que le pouvoir est en toi, et que rien ni personne ne peut te l’enlever (TU ES UN ÊTRE TOTALEMENT SOUVERAIN!);

… de cultiver la joie et la curiosité (TON CŒUR D’ENFANT NE DEMANDE QU’À S’EXPRIMER!);

… d’oser vivre ta vie comme tu l’entends (SOIT FIDÈLE ET AUTHENTIQUE À QUI TU ES VRAIMENT CAR LE MONDE A BESOIN DE TA COULEUR… VAS-Y ET OSE ENFIN!);

En fermant cette porte, j’ai remercié ce passé qui m’a permis de devenir la femme que je suis. En 2025, j’ouvre donc fièrement la fenêtre et je me joins à tous ceux et celles qui, eux aussi, croient en un monde de paix, de justesse, de bienveillance et d’harmonie… et je dis : OUI.

Bon renouveau! ♥♥♥

Ode à la beauté de ce monde

« Toute la joie que tu ne mettras pas dans cette journée n’y sera pas » – Christiane Singer

Cette citation, je me la répète le plus souvent possible. Car non seulement la joie, mais l’amour, la compassion, la beauté ou la gentillesse que je ne mettrai pas dans cette journée n’y seront pas. Je me le répète afin de contrer la lourdeur qui sévit sur notre monde; une pesanteur que tu dois certainement ressentir à ton tour puisqu’elle est omniprésente.

Ça me rappelle le film « Le Show Truman » paru en 1998 et mettant en vedette Jim Carey. Une histoire farfelue où le personnage principal croit vivre une vie normale, alors que depuis sa naissance, il est la vedette – à son insu – d’une émission de téléréalité. Truman Burbank habite sur un plateau de tournage géant, et tous les gens de son entourage ne sont que des comédiens. Le film se termine lorsque Truman découvre la vérité à propos du mensonge qu’aura été sa vie entière. À la stupéfaction du réalisateur de cette émission, Truman choisira de quitter la scène.

Depuis quelques années, ma vision du monde a énormément changé. À force de constater les injustices, la montée des conflits, les enjeux sociaux qui ne cessent de mettre la population en état de division, ainsi que tout ce que les médias font pour inciter à la peur, je me suis transformée. Je suis devenue plus sensible, plus éveillée, plus centrée sur ma vie intérieure. En fait, j’ai moi aussi décidé de quitter la scène.

J’ai écrit ces trois petites phrases sur la page d’accueil de mon site :

Oser sa vie.
Quitter l’illusion.
Choisir le réel.

En ce tumultueux début d’été 2024, voici mon ode à la beauté de ce monde.

Oser ma vie… car plus le monde va mal, plus j’ai envie de voir la splendeur qui s’y cache!

Quitter l’illusion… parce que plus la négativité règne, plus j’ai besoin de me soustraire de toutes ces bouffonneries que les politiques et les structures qui croient gouverner l’humanité tentent de nous faire avaler. C’est une belle grande pièce de théâtre où les marionnettistes se pensent bien rusés.

Choisir le réel… car plus la société dépeint un portrait sombre du monde, plus j’ai le goût de croire en un avenir meilleur. Je choisis de me laisser émouvoir par la beauté d’un coucher de soleil, d’un goéland qui prend son envol, d’un papillon qui tournoie au-dessus des pivoines ou du chant divin d’un carouge à épaulettes! Le réel se trouve dans les sourires et les rires, dans les moments passés entre amis, autour de la table avec les gens qu’on aime, dans les regards pleins de tendresse et les paroles prononcées avec amour. Tout le reste n’est que pure illusion.

Toute la joie que nous ne mettrons pas dans cette journée n’y sera pas.

Ne laissons rien ni personne nous faire croire le contraire. Ce ne sont pas les médias, les politiciens, les pseudo dirigeants de ce monde ni les personnalités publiques qui vous diront à quel point la vie est belle et précieuse. Nous avons le choix de faire partie de la pièce de théâtre.... ou de quitter la scène, la tête bien haute. Car derrière le rideau se cache un monde merveilleux. ♥♥♥

Grandir, ça fait mal parfois

J’aime bien l’expression qui dit : « Il faut se planter pour mieux pousser ». Si c’est vrai pour les fleurs, ce l’est aussi pour les humains. J’avoue que depuis le début de cette année 2024, la vie ne cesse de me jeter à la renverse – pour le meilleur, mais aussi pour le pire. Mais je précise et je mets tout de suite les choses au clair : jamais je ne voudrais donner l’impression de m’en plaindre. S’il y a une chose dont je suis certaine à 100 %, c’est qu’il n’y a de véritable évolution personnelle que dans l’épreuve et dans l’inconfort. Car je suis convaincue que Dieu ne place jamais d’obstacle plus grand que ce que l’on est capable d’encaisser. En d’autres mots, face aux difficultés, on peut prendre sa bicyclette et choisir d’avancer, ou enfourcher le vélo stationnaire…. et stagner.

C’est en période de grande détresse que le retour à Soi est le plus nécessaire (même si c’est difficile). Par expérience personnelle, j’ai réalisé que tout ce qui mène au mieux-être, au repos du corps et de l’esprit, ainsi qu’au soulagement émotionnel est à la portée de tous les budgets. En fait, guérir et panser ses blessures de l’âme ne coûtent absolument rien. En cette époque de grande instabilité économique où l’inflation dévore le porte-monnaie plus vite qu’il ne me faut de temps pour l’écrire, pourquoi se priver de ce qui a le potentiel de nous aider à grandir, et qui ne coûte pas un sou?

Respirer consciemment : 0 $

Passer du temps dans la nature : 0 $

Méditer : 0 $

Profiter du soleil : 0 $

Sortir marcher : 0 $

Jaser avec une personne de confiance : 0 $

Pratiquer la gratitude : 0 $

Ne pas se plaindre : 0 $

Se permettre des moments de silence : 0 $

S’éloigner de la télé et/ou des technologies : 0 $

Lire un livre inspirant (un abonnement à la bibliothèque est gratuit) : 0 $

Prendre une sieste : 0 $

Cela aussi passera.

Tout a un début et une fin… même les moments difficiles.

Si comme moi, tu traverses présentement une étape un peu plus périlleuse de ta vie, sache que la graine qui pousse a tout un travail d’émancipation à faire avant de naître sous une forme visible. Comme la future plante à qui on donne de l’eau, du soleil, beaucoup d’amour et des nutriments, nous avons aussi ces mêmes besoins.

Grandir, ça fait mal parfois. Bon jardinage intérieur, dans la douceur… ♥♥♥

Une goutte d'eau à la fois

Chaque être humain a le pouvoir de faire basculer le cours de l’histoire. Nul n’est trop petit ou trop faible pour changer le monde. Je le crois sincèrement.

Selon une légende amérindienne, un incendie fit rage et tous les animaux terrifiés observaient impuissants ce désastre. Seul un petit colibri s’affairait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Le tatou fut agacé par ce geste dérisoire et lui dit : « Colibri! Ce n’est pas avec ces quelques gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu! ». Et le colibri de répondre : « Je le sais, mais je fais ma part ».

Nous vivons une période très trouble de notre expérience sur Terre. Jamais nous n’avons connu autant d’incertitudes que ces dernières années. Les conflits abondent, l’insécurité sous toutes ses formes règne, et plus rien ne semble faire de sens. Le clivage continue à se creuser entre les individus, créant une société de plus en plus divisée.

Qu’allons-nous choisir de faire? Allons-nous nous rabattre sur le fait que nous ne sommes pas assez puissants pour améliorer le sort du monde? Allons-nous prétendre que notre petitesse n’arrivera jamais à stopper les guerres et les inégalités?

Nous sommes tous des colibris et nous pouvons apporter notre goutte d’eau.

Si nous avons une seule once d’amour à offrir, offrons-la.

Si nous avons un seul sourire à donner, donnons-le.

Choisissons l’harmonie plutôt que la discorde. Répandons la joie de vivre plutôt que la morosité. Prononçons autant de paroles bienveillantes qu’il nous est possible de le faire, et mettons de la douceur là où la tension est présente.

Commençons d’abord par réaliser que le monde est sans frontières. À vol d’oiseau, nul pays n’est délimité par une clôture ou un périmètre physique. Les frontières terrestres sont des lignes imaginaires qui ne se voient pas à partir du ciel. Elles n’existent tout simplement pas! Et pourtant, nous y croyons…

Ouvrons les yeux avant qu’il ne soit trop tard.

Commençons par retirer les frontières entre nous, à l’intérieur de nos foyers, dans nos familles et nos cercles immédiats. Concentrons nos efforts et nos énergies sur ce qui nous unit, plutôt que sur ce qui nous divise. Créons des espaces sûrs et exempts d’hostilités, où tous se sentiront accueillis et hors de danger. Valorisons les rapports harmonieux dans un monde rempli de tant d’adversité.

Nous sommes les gouttes d’eau qui constituent l’océan de ce monde. Chacun, à sa manière, à sa propre mesure, selon ses capacités, peut ajouter sa contribution afin de dissiper le chaos.

Il est temps. N’attendons plus. C’est maintenant. ♥♥♥

« Il appartient à chacun d’agir à son échelle, dans les petits gestes du quotidien, à faire sa part comme le colibri. » Pierre Rabhi (1938-2021)

L'invisible

Un spiritualiste et un grand chirurgien eurent un jour une discussion au sujet de l’existence de l’âme et de l’esprit chez les humains. Apparemment, les deux hommes ne s’entendaient pas sur la question. Pour le spiritualiste, il était clair que l’âme et l’esprit sont bien réels. Pour sa part, le chirurgien en doutait fortement puisqu’il déclara : « J’ai réalisé des centaines de chirurgies du cerveau, et jamais je n’ai vu l’âme ni l’esprit de quiconque ». Le spiritualiste, curieux, lui demanda alors : « Et en opérant tous ces cerveaux, avez-vous déjà eu l’occasion de voir les pensées de vos patients »? D’un ton amusé, le chirurgien lui répondit que non. En conclusion, le spiritualiste lui dit : « Si vous n’avez jamais vu de vos propres yeux les pensées de vos patients, c’est qu’elles ne doivent pas exister? Vous croyez donc que les pensées soient fictives? ».

Je ne saurais dire d’où provient cette histoire car elle m’a été racontée pendant un séminaire il y a quelques années. Mais peu importe. Ce récit nous invite à nous interroger : croyons-nous uniquement ce que voient nos yeux?

Qu’en est-il alors de nos émotions? De nos intentions, nos désirs, nos ressentis, nos croyances, notre imagination, nos rêves? La majeure partie de ce qui constitue notre vie intérieure n’est pas observable visuellement ni mesurable. Aucun scanner, aucune radiographie, aucun prélèvement sanguin ne peuvent déterminer si vous êtes joyeux, en colère, triste ou contrarié. Pourtant, nous ne doutons nullement de l’existence de ces ressentis.

Certains spiritualistes vont jusqu’à dire que la dimension invisible de l’être humain représente 97 % de qui il est, alors qu’un maigre 3 % constitue sa nature physique (visible). Plusieurs pourraient être assez sceptiques face à des chiffres aussi extrêmes, j’en conviens. Mais la grande majorité des individus s’entendront sur le fait que nous sommes bien plus que des êtres de matière, et ce, quelles que soient leurs croyances.

Nourrir sa dimension invisible peut prendre différentes formes. Certains méditent, d’autres prient ou ont une pratique religieuse. Plusieurs font du yoga, lisent des livres inspirants, participent à des séminaires, tiennent un journal intime, font de la contemplation dans la nature, ont adopté un rituel quelconque ou se permettent des moments de silence. La pleine présence, la respiration consciente, la musique, la créativité, le travail de dépassement de soi et de ses blessures intérieures par une multitude de moyens, sont autant d’outils qu’il y a d’humains sur terre.

Je crois que plus les individus prendront conscience de leur vie intérieure et de leurs besoins –quelle que soit la recette choisie – plus nous bâtirons une société en santé sur tous les plans.  

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux » affirmait Socrate. S’occuper de sa vie intérieure est l’œuvre de toute une vie, alors qu’attendons-nous pour explorer! Je crois que nous ne sommes pas près de nous ennuyer 😉 ♥♥♥

Tout est énergie... TOUT

J’ignore une multitude de choses. Beaucoup de concepts de la vie m’échappent. La nature humaine, c’est vaste et complexe! Cependant, lorsque j’affirme que tout est énergie, je le crois avec la plus grande certitude. Non seulement parce que je suis passionnée par les phénomènes vibratoires, mais parce que je suis extrêmement sensible aux énergies et aux fréquences de l’invisible. Mon intérêt marqué pour tout ce qui touche aux mondes subtils m’a d’ailleurs incitée à m’investir dans le domaine du soin énergétique depuis une dizaine d’années.

Pour exprimer mes propos de façon très basique, TOUT possède une signature vibratoire : de la musique que l’on écoute, aux paroles que l’on prononce, à nos pensées, nos sentiments, nos émotions, nos gestes, jusqu’aux choses matérielles et inanimées qui nous entourent. Pour comprendre ce principe, nul besoin d’avoir une expertise dans le domaine énergétique. Ce que j’entends par-là, c’est que nous avons tous la faculté de créer mais aussi de ressentir les fréquences qui nous entourent, à divers degrés.

Voyons à quel point nous, humains, avons un pouvoir invisible et tangible.

Es-tu déjà entré dans une pièce remplie de gens où tu as ressenti l’énergie toxique ou désagréable d’une seule personne présente? Ou au contraire, t’es-tu déjà retrouvé en présence d’une personne si joyeuse et si lumineuse que tu as éprouvé l’envie d’être joyeux et de sourire à ton tour?

Dans un certain sens, voilà ce qui prouve que nous sommes tous responsables de l’énergie que nous dégageons. Positivement ou négativement. Prendre conscience de ce pouvoir fait de nous des êtres ayant un grand potentiel pour améliorer le destin du monde. Au final, nous sommes puissants bien au-delà de ce que nous pensons – que nous le croyions ou non.

Si je suis triste, fâchée, impatiente, colérique, frustrée ou stressée, c’est cette signature énergétique que je laisse sur mon passage. Et ce sont tous les lieux et les gens que je croiserai qui en feront les frais.

Mais au contraire, si je suis joyeuse, souriante, en paix, calme et détendue, c’est aussi cette empreinte que je diffuserai autour de moi, en tout lieu. Comme l’essence d’un parfum. Comme une caresse invisible, mais perceptible.

Mon intention derrière ces réflexions n’était surtout pas de susciter un sentiment de culpabilité à l’égard de ce que nous émanons de par nos paroles, nos gestes ou nos sentiments. Simplement, je crois qu’il est essentiel de prendre conscience de la portée de ce que nous dégageons autour de nous.

Mon souhait pour toi, en ce début de nouvelle année, c’est de t’inviter à réaliser à quel point tu es une personne extraordinairement belle et puissante! Je te souhaite une année 2024 dans la conscience de qui tu es, dans la découverte et l’émancipation de qui tu as envie de devenir, et avec le discernement de choisir intentionnellement quelle énergie tu as envie de semer autour de toi.

Ensemble, devenons pleinement responsables de l’énergie que nous projetons. C’est ainsi que nous bâtirons un monde plus beau et plus agréable. ♥♥♥

Ces gestes qui guérissent

Récemment, je visionnais une vidéo de l’auteur Wayne Dyer – un court extrait tiré d’une présentation qu’il avait offerte à une époque où il se trouvait à l’apogée de sa carrière de conférencier motivateur. Ses propos qui étaient alors pertinents, le sont encore aujourd’hui, quelques décennies plus tard.

S’exprimant au sujet de la générosité, il a poussé sa réflexion bien au-delà du geste en tant que tel. Je vous résume très brièvement sa perspective :

« Si vous initiez un acte de gentillesse envers qui que ce soit, même à un pur étranger, en ne lui offrant ne serait-ce qu’un sourire ou la moindre petite chose, les niveaux de sérotonine en vous vont augmenter de la même façon que ceux de la personne qui reçoit votre acte de bonté (…) De la même façon, votre système immunitaire sera renforcé par cette même gentillesse que vous aurez offerte (…) Et plus spectaculaire encore : quiconque sera un témoin observateur de votre geste de générosité verra aussi son niveau de sérotonine et son système immunitaire augmentés, et ce, uniquement parce que cet individu se trouvait à l’intérieur du champ énergétique que vous avez créé par votre générosité. En d’autres mots, être témoin d’un geste de bonté, c’est comme recevoir une dose d’antidépresseur! »

Wayne Dyer (1940-2015)

En cette période festive, où notre humanité se trouve véritablement à la croisée des chemins, le monde entier a plus que jamais besoin de ces gestes de bonté. Notre société a un urgent besoin de plus de lumière, de légèreté, de cœurs compatissants et d’humains qui savent donner sans ne rien attendre en retour... sauf peut-être un peu plus de paix et d'harmonie. Ne tardons pas et offrons ces petits gestes gratuits et qui font tant de bien : un sourire, un regard tendre, un bonjour, un coup de main qui peut paraître insignifiant à première vue, mais qui a le pouvoir d'allumer une flamme dans les yeux de quelqu'un. L’humanité est gagnante devant le moindre petit acte de bonté, car comme l’évoquait Wayne Dyer, la générosité génère la guérison. Je le pense sincèrement.

À l’occasion des festivités de fin d’année, je nous souhaite une fenêtre ouverte sur un monde plus doux, plus juste et plus attendri. Il n’en tient qu’à nous de faire apparaître ce grand miracle qu’est l’amour pour son prochain. À vous tous, artisans de magie et de paix, merci d’y croire et merci de contribuer à la guérison de notre monde.

Joyeuses Fête... de mon cœur jusqu’au vôtre! ♥♥♥

Inventaire

On a tous déjà fait le « grand ménage ». Au printemps ou à toute autre période de l’année, il n’est pas rare de ressentir le besoin de ratisser les placards, les tiroirs, le garage ou le sous-sol. Et après, qu’est-ce qu’on se sent bien! On respire mieux. C’est plus léger. On réalise très rapidement qu’au fil du temps, on accumule tout plein de choses qui, un jour, ne nous conviennent plus : des vêtements qui ont fait leur temps… des décorations devenues encombrantes... des bibelots démodés… des souvenirs qui faisaient jadis chanter notre cœur, et qui n’ont plus la même résonance aujourd’hui.

Faire l’inventaire de nos biens matériels ne veut pas nécessairement dire qu’il faille s’en débarrasser et tout balancer. Parfois, il s’agit simplement de réorganiser certaines choses.

Nous évoluons et nous changeons. Nos priorités d’il y a 10 ans ne sont plus les mêmes que celles d’aujourd’hui. Et heureusement! L’âge, la maturité, les expériences, les épreuves de la vie, les leçons apprises – tout cela façonne la personne unique que nous sommes. Voilà pourquoi ce qui convenait hier n’a peut-être plus la même importance aujourd’hui.

Faire le ménage de nos bidules et babioles, avouons que c’est assez simple à effectuer. Mais qu’en est-il de nos choix de vie, de notre carrière, de nos relations, de nos activités? Rares sont les occasions où nous prenons le temps d’évaluer nos besoins sur les plans émotionnel, psychologique et spirituel. Rares sont les moments où nous faisons l’inventaire de notre vie intérieure, alors qu’il serait tout à fait de mise de s’arrêter – au minimum une fois par année – pour vérifier si les paramètres que nous avons réglés conviennent encore à la personne que nous sommes devenue.

Lorsqu’on s’accroche désespérément à ce qui ne convient plus, c’est un peu comme porter des chaussures qui sont devenues trop petites pour la grandeur de nos pieds. Et nous acceptons inconsciemment de marcher sur le sentier de notre vie avec des souliers qui sont trop serrés… et on tolère la douleur par simple habitude ou par peur. La vie devient inconfortable, mais on s’y habitue.

Les vraies questions sont celles qui sont les plus difficiles à poser :

Suis-je véritablement heureuse/heureux?

Est-ce que ma vie professionnelle me correspond toujours?

Est-ce que ma vie de couple me nourrit encore?

Est-ce que cette relation répond encore à mes besoins?

Est-ce que cette activité alimente encore ma vie?

Est-ce que cette situation me procure de la joie ou m’encombre?

Est-ce que mon emploi du temps m’apporte de la satisfaction?

Faire l’inventaire de sa vie demande du courage, car avec certains changements peuvent survenir certaines conséquences. Oui, j’avoue que jeter un vieux chandail, c’est beaucoup plus facile à faire que quitter une situation devenue toxique. Mais « la vie n’est pas un long fleuve tranquille, c’est une montagne à gravir » (mais ça, c’est l’auteur Charles Regimbeau qui l’a dit). ♥♥♥

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