Si tu veux la paix...

Si tu veux la paix dans le monde, il faut la paix dans ton pays.

Si tu veux la paix dans ton pays, il faut la paix dans ta région.

Si tu veux la paix dans ta région, il faut la paix dans ta ville.

Si tu veux la paix dans ta ville, il faut la paix dans ta rue.

Si tu veux la paix dans ta rue, il faut la paix dans ta maison.

Si tu veux la paix dans ta maison, il faut la paix dans ton cœur.

- Mahatma Gandhi

Cette citation offre un précieux enseignement qui devrait pousser tout humain à une véritable réflexion.

La souffrance humaine sévit dans tous les recoins du monde, depuis toujours. Un monde qui d’ailleurs n’a jamais vraiment connu ce que signifie la paix. Car la véritable paix n’est-elle pas l’absence totale de conflit, et non pas simplement un sursis entre deux guerres? Je pose la question, juste comme ça…

J’ai consacré mes études et la majeure partie de ma vie professionnelle dans un domaine qui me passionne plus que tout : les communications. J’ai toujours été séduite par les mots, et curieuse de comprendre les rouages qui lient les individus entre eux. Curieusement, ce n’est qu’il y a environ une dizaine d’années que j’ai découvert les principes de la communication non violente du psychologue américain Marshall B. Rosenberg (1934-2015). Ce fut pour moi une révélation. Ce modèle de communication ne m’avait jamais été enseigné. C’est à ce moment que j’ai commencé à rêvasser et à refaire le monde dans mon esprit : et si ces principes étaient transmis dès l’enfance – aux niveaux familial et scolaire – comment les conflits sociétaux pourraient-ils être possibles? Et si j’avais moi-même appris à maîtriser la communication non violente, combien aurais-je pu solutionner et améliorer mes relations interpersonnelles! Et si les échanges entre humains à petite échelle parvenaient à être la clé pour un monde sans conflit à grande échelle?

Retour à la citation de départ. Avouons que peu de gens seront en désaccord avec la vision qu’avait Gandhi. Mais peu de gens réalisent que la paix durable commence par soi-même, et ensuite dans nos rapports avec autrui.

As-tu remarqué que lorsqu’une personne expose un point de vue qui lui tient à cœur, il est commun d’avoir tendance à l’interpréter comme une invitation à prendre la parole et à donner son opinion en retour (en étant en accord, en désaccord ou en offrant des conseils très souvent non sollicités)?

Devant une telle situation, pourquoi ne pas créer un espace pour que la personne qui s’exprime puisse élaborer, et ce, même si nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’onde qu’elle? Avant de prendre le relai de la conversation, faisons preuve de curiosité. Plutôt que de réagir, de contredire ou d’approuver, posons une question de suivi et intéressons-nous à ce qu’elle désire partager. Demandons-lui comment elle en est arrivée à voir les choses de cette façon.

Écoutons plus activement. Prenons la parole sans chercher à imposer notre vision. Acceptons la divergence d’opinion s’il y a lieu.

Relativement peu d’individus ont appris un tel niveau d’ouverture face aux autres… moi y compris. Pourtant, s’intéresser à ce qui nous est étranger peut devenir le point de départ d’une société plus unifiée. Les divergences d’idées sont saines; ne pas être en accord avec les autres l’est également.

Si nous avons soif de paix, n’attendons pas que celle-ci apparaisse comme par magie – soyons les initiateurs d’un nouveau monde basé sur le respect et l’harmonie.

Amour, compassion et tendresse à nos Sœurs et Frères qui vivent dans des pays où les conflits armés font actuellement rage. Que Dieu les protège. ♥♥♥

***Lecture suggérée : Les mots sont des fenêtres (ou des murs) de Marshall B. Rosenberg.

Équilibre

Ce n’est un secret pour personne de mon entourage (et je l’ai même partagé ouvertement sur ce site, à ma page de présentation) : il y a deux ans, j’ai volontairement quitté ma carrière professionnelle. Une petite poignée d’individus connaissent mes motifs véritables, mais cela n’a vraiment aucune importance. J’ai tout balancé, à un âge bien trop jeune pour être à la retraite (plusieurs me l’ont d’ailleurs fait remarquer)! En effet, j’ai eu de merveilleuses années d’accomplissement professionnel dans ma jeune vie, dans le domaine de la radio et des médias, ainsi qu’à la fonction publique fédérale, principalement en communication.

Après mes études collégiales, j’ai cherché à m’accomplir, à être reconnue. À réussir dans la vie. À suivre le courant en naviguant sur l’autoroute du succès afin d’acquérir des biens, de la sécurité financière, mais aussi pour démontrer que j’avais de l’ambition. Mais plus je visais haut, plus je m’éloignais de moi-même. Et plus je tentais de revenir à moi-même, plus je devenais un obstacle à mon avancement de carrière.

J’ai donc commencé à me questionner sérieusement :

« Ai-je envie de réussir DANS la vie, ou ai-je envie de réussir MA vie? Est-ce possible d’accomplir les deux, simultanément? »

Parvenir à trouver le juste équilibre n’est pas nécessairement chose facile. Pour moi, réussir dans la vie relève davantage d’un accomplissement extérieur, mesurable, tangible; alors que réussir sa vie, c’est d’abord une quête intérieure, un processus qui ne dépend surtout pas du regard des autres et qui est subtil, non palpable.

Deux routes.

Décidément – et avec toute mon intelligence, ma logique et mon désir rassemblés – je n’ai jamais réussi à faire les deux. Je l’avoue sans aucun embarras. Pendant la majeure partie de ma vie professionnelle, j’ai eu à laisser ma véritable nature de côté, sinon, je n’aurais pas pu gagner ma vie sur le plan financier. Et c’est la triste réalité d’une grande proportion de gens.

Toi? Tu as réussi à unir ta profession et ta vie personnelle jusqu’à en arriver à un équilibre sain, sans compromis? Si oui, je salue ton accomplissement car très peu d’individus y parviennent.

Pour ma part, à défaut d’être parvenue à conjuguer ma carrière et ma vie intérieure, j’ai eu à faire le choix entre réussir MA vie ou réussir DANS la vie. Est arrivé un moment sur mon parcours où nourrir ma vie intérieure m’était devenu trop vital, et que mon emploi faisait entrave à ma recherche de paix. Parce que j’étais devenue si intègre et authentique envers moi-même que je ne pouvais plus œuvrer dans des boulots qui ne me permettaient pas d’être fidèle à qui je suis vraiment.

En attendant de pouvoir dénicher l’emploi qui me permettra de trouver l’équilibre dont j’ai besoin, je suis dans la gratitude la plus totale, puisque je savoure ce temps d’arrêt et de réflexion à son plein potentiel. Mais juste au cas où tu te demanderais en quoi consiste la réussite de sa propre vie, voici ce que je peux te dire avec certitude. En réalité, ce type de succès ne te vaudra probablement jamais un diplôme, une cérémonie, un titre ou une reconnaissance publique. Cette réussite, elle se mesurera dans l’obtention d’une paix intérieure, d’un sentiment d’harmonie avec l’Univers, d’une véritable intention d’exister, mais aussi dans la découverte de qui tu es. Tu auras envie de vivre ta vie peu importe ce que les autres peuvent bien dire ou penser. Ça ne gonfle pas le compte en banque, hélas, mais ça remplit le cœur et l’âme sans limites ♥♥♥

Les moments ennuyeux

Je me permets de débuter par une question : dans les temps actuels, peut-on encore vraiment s’ennuyer? Ou devrais-je affiner davantage mon questionnement : notre société valorise-t-elle les moments d’ennui? De grâce, soyons honnêtes. Ne nous racontons pas de mensonges, surtout.

Je trouve essentiel de m’interroger sur cet enjeu, car si je vais de ma réponse très personnelle, je dirais que malheureusement, non. Notre société n’encourage pas les moments ennuyeux. J’oserais même dire que la majorité des individus fuient ces instants d’inactivité comme la peste. Mais pourquoi donc?

Il est clair que les gens ont horreur de ne rien faire. Car ne rien faire signifie plusieurs choses. D’abord, la paresse. Ensuite, le manque de productivité. N’oublions pas que nous avons été conditionnés au fait que tout doit être mesuré; si on ne produit rien de visible, de tangible, ce temps est perdu. Alors le réflexe est de trouver à tout prix un moyen de remédier à ce problème. La réponse se trouve malheureusement et trop facilement sur un écran – ces chères petites lucarnes qui tuent souvent le temps plutôt que de le meubler de manière riche. D’ailleurs, j’ai toujours eu de la difficulté à concevoir l’expression « tuer le temps ». Il y a une violence qui s’en dégage. Et possiblement aussi un soupçon de désespoir.

Les moments d’ennui ouvrent la porte à une idée, une solution, un point de départ, une introspection, à une observation de soi et de ses pensées. Pour s’ennuyer, il y a un truc infaillible : éviter de recourir au divertissement ou à quelque chose qui meuble le temps. Un beau défi selon moi!

Tous les inventeurs, les grands penseurs de ce monde, et tous ces gens qui ont révolutionné les différents domaines de notre civilisation ont sûrement eu besoin de moments ennuyeux pour en arriver à toutes ces créations et à ces élans d’ingéniosité.

Est-ce que se reposer, méditer, contempler, observer, réfléchir, être en silence, signifie que l’on ne fasse rien? Si ce n’est pas mesurable, est-ce pour autant inutile? Et s’il y avait une valeur au temps d’inactivité, et que notre monde moderne en avait plus que besoin? Et si on imaginait un monde où les instants d’ennui seraient les bienvenus?

Remplir l’espace… mais pourquoi, et avec quoi? Est-ce par peur d’entendre le cri réel de notre âme qui ne cesse de nous dire à quel point elle a soif d’un précieux temps d’arrêt? Je te laisse t’ennuyer sur cette question… ♥♥♥

S'entourer de ce qui est vrai

Récemment, je logeais dans une chambre d’hôtel où sur un dépliant était écrit :

« Laisse le bruit de la mer et de la nature qui t’entoure, éloigner ton stress » (version anglaise originale ci-dessous)***

J’ai souri. Dans mon esprit, nul doute. La nature a réellement ce pouvoir extraordinaire d’apaiser, de calmer, de soulager, voire même de guérir. J’en ai la certitude.

S’entourer de ce qui est vrai, c’est s’entourer de tout ce qui n’a pas été inventé ou influencé par l’intervention humaine. C’est faire une place à ce qui est vivant. Cela comprend la végétation, les animaux, le ciel, les étoiles, la mer, le vent, les montagnes, le rythme des saisons – toutes ces merveilles qu’aucun humain ni aucune machine ne sont capables de créer.

Quand les difficultés de la vie semblent prendre toute la place, il est possible de retrouver son équilibre simplement en s’offrant un moment de qualité dans la nature. Peu importe la durée, ni même l’endroit. Il est si facile de croire qu’une pause de 15 minutes au travail, en plein centre-ville, n’en vaut pas la peine – erreur! Face à l’immensité et à la beauté de la nature, l’humain est infiniment petit. Et devant ce constat, il ne suffit souvent que d’un court moment assis sur une balançoire, sur un banc de parc, ou d’une marche en forêt pour se rendre compte à quel point nos petits pépins perdent de leur importance et finissent par s’estomper par le pouvoir magique de la nature. De préférence, sans son téléphone ou sa tablette (naturellement!), et encore mieux en solo et en silence, si cela est possible.

J’ai l’immense privilège de vivre à proximité de la mer, dans une nature envoutante qui vient me rappeler qu’en été, des touristes payent des fortunes pour s’offrir quelques semaines de ce que j’ai le bonheur d’apprécier au quotidien – c’est fou, non! Je peux donc affirmer avec une absolue certitude que la nature a vraiment la capacité de nourrir l’âme. Personnellement, elle m’inspire et me permet de faire le plein d’idées nouvelles.

La citation suivante est représentative des temps actuels : « Il y a 20 ans, Internet était la façon d’échapper à la réalité du monde réel; aujourd’hui, le monde réel est devenu l’échappatoire à Internet ». Je n’ai rien à ajouter, sinon que de t’inviter à revenir à ta nature véritable, si ce n’est pas quelque chose qui fait déjà partie de ta routine. Offre-toi des rencontres avec le vivant, aussi souvent que possible, (et surtout sans modération). La nature n’exigera jamais rien de toi. Elle est gratuite et accessible partout. Je le répète : la nature n’exigera jamais rien de toi. N’est-ce pas apaisant rien que de le savoir?

Irène Grosjean, naturopathe française, affirmait : Que ton aliment soit ton médicament!

Moi, je dis : Que la nature soit ta cure! ♥♥♥

*** ‘’Let the sound of the sea and the nature you are surrounded by, drift your stress away’’

Se satisfaire pleinement

Chaque fois que je me surprends à ne pas être en état de contentement face à mes biens matériels – mais aussi face aux circonstances de ma vie – je reviens toujours à cette réflexion : « Lyson, quelqu’un, quelque part, donnerait tout pour avoir une fraction de ce que tu possèdes mais que tu n’aimes pas ».

Mon désir et ma quête de mener une vie de plus en plus simple et minimaliste m’ont vraiment fait prendre conscience de l’importance de la satisfaction dans ma vie.

Car ce qui saute aux yeux dans notre belle société moderne, c’est cette obsession quasi-pathologique de surconsommer dans l’unique espoir de sentir ses besoins enfin assouvis.

Alors, réfléchissons.

Mes vieilles chaussures, celles qui sont encore en bon état mais juste un peu défraîchies… elles feraient bien l’envie de ceux et celles qui vivent pieds nus, non?

Et ma maison qui est belle, certes, mais qui ne fait pas le poids avec les maisons de mon voisinage… ne ferait-elle pas le bonheur de quiconque vit dans la rue, ou ne possède pas son propre logement?

Mes bijoux et accessoires qui ne sont pas dernier cri… ceux-là ne feraient-ils pas l’envie de toute femme qui n’a pas les moyens financiers de s’offrir ces petites fantaisies (pour la simple joie de se sentir belle)?

Mes talents de cuisinière (qui sont loin de se mesurer à ceux des grands chefs)… ces repas que je cuisine avec tant d’amour et de simplicité, ne feraient-ils pas saliver toute personne qui ne mange pas à sa faim et qui n’a pas les moyens de se payer de la nourriture saine et de qualité?

Mon ordinateur et mes bidules électroniques qui ne sont pas dignes des derniers modèles à la mode… ceux-là, on n’en parle même pas! Car en quoi ces objets ont-ils vraiment une valeur réelle quand on connaît la nature et l’ampleur de la misère humaine? Déjà que de posséder ces outils technologiques est en soi un luxe, non?

Aujourd’hui, je m’observe et je me pose la question : suis-je vraiment dans un état de pleine satisfaction?

Il y a quelques jours, je me suis surprise à observer le mouvement parfait de mes deux pieds en me disant qu’à chaque fois que je n’ai pas la motivation de sortir prendre une simple marche, quelqu’un, quelque part, est peut-être malade, cloué à un lit d’hôpital, ou handicapé, et donnerait tout pour être dans mes souliers (oui, ceux qui sont vieux et défraîchis).

Se satisfaire pleinement est essentiel pour ne pas sombrer dans une vie superficielle. Je le pense très sincèrement. ♥♥♥

Le plus grand oubli

Il y a quelques jours, je me suis réveillée en remerciant Dieu pour l’immense privilège de pouvoir goûter à ma cinquantième année de vie sur cette Terre. Chacun de mes anniversaires a toujours eu cette petite touche spéciale – comme c’est sûrement le cas pour plusieurs – mais pour l’avènement de mes 50 ans, j’ai choisi d’en faire un passage mystique. Au tout premier jour de l’année 2023, j’ai lancé mes intentions dans l’Univers… et je n’ai pas été déçue, car les derniers mois ont été riches en expériences fabuleuses et transformatrices. L’année 2023 fut pour moi un pèlerinage intérieur. Un Chemin de Compostelle pour mon âme.

Le matin de mon anniversaire, j’ai envoyé un message à ma mère, et un autre à mon père, afin de les remercier de m’avoir donné le cadeau le plus précieux : celui de la Vie.

Je le sais, cet acte peut certainement te sembler banal. Mais je l’ai fait dans un état de pure conscience, dans un esprit d’humilité, dans une ouverture totale du cœur. Cet acte a fait partie de mon processus de guérison intérieure.

Quelle que soit la qualité de nos relations familiales, quelles qu’aient été nos expériences à l’enfance ou à l’adolescence, nous sommes tous venus au monde par la porte d’entrée que représentent nos parents. Qu’ils aient été aimants, bons, attentionnés, présents, ou au contraire, qu’ils aient été la source d’une enfance douloureuse, trouble, voire même violente, nous devons libérer et faire jaillir la gratitude qui est enfouie au plus profond de nous.  Que nos parents soient encore vivants, ou qu’ils soient décédés, il est possible (et même souhaitable) de les remercier. Pour plusieurs personnes qui n’ont pas eu une vie familiale facile, lorsqu’il est pénible d’éprouver de la gratitude, il est à tout le moins possible d’éprouver de la reconnaissance pour le fait d’être en vie.

Et tant qu’à y être, remercions toute la lignée de nos ancêtres, sans qui nos parents n’auraient jamais eu l’occasion de nous donner le cadeau de notre naissance. Que ces ancêtres aient été fautifs ou qu’ils aient commis des gestes avec lesquels nous sommes en profond désaccord, leur simple présence en ce monde fut suffisante pour que nous puissions connaître la Vie.

Tous les écrits que tu peux lire sur ce blog reflètent mes expériences personnelles. Sinon, comment pourrais-je écrire à propos de choses que je n’ai pas expérimentées? Mais même à 50 ans, il y a encore tant de choses que je ne sais pas. Humblement, je m’incline devant ce que mon esprit ne peut pas encore comprendre ou démystifier. Cependant, j’ai l’absolue certitude que le passé ne définit pas l’avenir. J’ai aussi la certitude que nous oublions trop souvent que nous avons un pouvoir de création absolument incommensurable. Notre existence, nous la devons à toutes les générations qui nous ont précédées. La suite de nos expériences demeure du domaine de notre propre créativité. 

Remercier la Vie en soi, c’est prendre son envol. C’est entreprendre le parcours du papillon qui a dû se transformer entièrement pour renaître sous une autre forme. C’est délaisser le costume de la chenille, et cesser de se limiter à une existence au sol. Déployons nos ailes et vivons, enfin!

N’oublions surtout pas de vivre… chaque instant… intensément!

Remercions pour le cadeau de la Vie. C’est notre plus grand oubli.

(NOTE : si tu as eu l’occasion de remercier tes parents ou tes ancêtres, tu as de quoi en être fier/fière. Cet acte de dire merci fut EXTRÊMEMENT difficile pour moi; ce fut une libération.) ♥♥♥

Moins = Plus

Même si je me considère plutôt nulle en mathématiques, j’avoue que MOINS = PLUS est de loin ma formule préférée, mais surtout celle que j’utilise tous les jours et qui a fait ses preuves dans ma vie depuis de nombreuses années.

« Est-ce un désir ou un besoin » est une règle que j’applique depuis très longtemps. Il faut dire qu’à une certaine époque, je me trouvais dans des situations financières assez précaires, sans compter que je disposais de très peu (ou pas) de soutien; les conditions étaient donc sûrement propices à mes prises de conscience vers la simplicité volontaire.

Il est clair que le minimalisme a énormément gagné en popularité ces dernières années – une philosophie extrêmement transformatrice, mais que je trouve malheureusement si galvaudée. On a commercialisé l’idée du minimalisme, que l’on présente davantage comme une tendance, une mode, alors que pour moi, il s’agit d’un style de vie.

L’image du minimalisme que je qualifie de « commercial » – ce look épuré, où tout est blanc du plancher au plafond, y compris les meubles, presque sans traces de vie humaine (comme dans les magazines) et hyper médiatisé – n’est pas du tout le modèle qui a suscité mon intérêt. Le concept que j’ai choisi de m’approprier et qui me convient parfaitement est plutôt celui tel que défini par Joshua Fields Millburn et Ryan Nicodemus (reconnus internationalement comme The Minimalists) : « Est-ce que les objets que je possède ajoutent de la valeur à ma vie? » Là est la question qui sous-tend toutes mes décisions au quotidien.  

Le consumérisme semble avoir atteint son apogée; je dis bien semble, car je suis encore et toujours aussi surprise de constater à quel point notre société de consommation n’a pas encore touché les bas-fonds. . Étant quelque peu mésadaptée face à notre beau monde moderne (je me répète, mais je l’assume entièrement!), il m’est extrêmement compliqué d’évoluer dans un univers de distractions, de consommation à outrance et de matérialité comme le nôtre.

Heureusement, j’ai épousé un homme qui est lui aussi un fervent adepte du minimalisme – et j’oserais même dire qu’il l’est à un degré de plus que moi. Cela rend notre quotidien extrêmement gérable et simple. Dans son excellent livre Walden ou la vie dans les bois, Henry David Thoreau exprime ce qui constitue une règle d’or pour mon conjoint et moi : « Notre vie se gaspille en détail (…) simplicité, simplicité, simplicité! »

Le minimalisme que nous avons adopté à la maison ne se limite pas du tout à l’aspect matériel. Nous l’appliquons dans toutes les sphères de notre vie, telles que nos relations, notre santé, nos passe-temps, notre vie sociale, nos finances, notre alimentation :

Moins de biens matériels = Plus de place pour les choses essentielles

Moins de bruit = Plus de calme et de clarté

Moins d’activités = Plus de temps pour soi

Moins de désordre = Plus d’espace

Moins de temps derrière les écrans = Plus de moments dans le réel

Moins de futilités = Plus de place pour ce qui compte vraiment

Je te suggère le livre Love People Use Things – Because the opposite never works (The Minimalists) ♥♥♥

L'art du regard attentionné

En été, tout resplendi, tout est vibrant. C’est donc dans un état de grande inspiration que je rédige ce texte (à partir de mon balcon, en présence de tout ce qui est bien réel et vivant).

Il existe une énorme différence entre regarder et voir. En effet, il est possible de regarder sans jamais ne rien voir. Regarder ne requiert que les yeux alors que voir nécessite un élan du cœur, un niveau d’attention plus accru. Le regard attentif est celui qui permet d’entrer en communion avec le sujet qui se trouve devant soi.

J’ai envie de te proposer un petit exercice tout simple (si le cœur t’en dit, bien entendu) :

La prochaine fois que tu seras dans la nature et qu’un oiseau chante, arrête-toi et observe-le. Prends quelques secondes. Une minute. Pose un regard tendre et humble envers cette merveille de la création. Remercie cet oiseau de t’avoir fait le cadeau de son chant. Prétend même qu’il a chanté spécialement pour toi! En offrant toute ton attention à cette petite créature à plumes, tu lui donnes la vie. Et il en va de même pour tout ce qui existe autour de toi, quel qu’en soit le règne : minéral, végétal ou animal.

Arrête-toi pour observer les beautés particulières de chaque saison, les différents éléments (le soleil, la mer, la lueur d’un feu de bois, l’immensité d’une montagne) mais pose aussi ton regard attentionné sur tes sœurs et tes frères humains. Il est si facile d’ignorer les gens – tout au plus à les regarder furtivement, du coin de l’œil. Car une des épreuves les plus souffrantes, c’est celle de se sentir invisible aux yeux des autres. Voir en chaque individu le potentiel, la beauté et la grandeur, c’est un acte qui demande une volonté et un dépassement de soi. Poser un regard tendre et attentionné sur une personne ne prend que quelques secondes. Ce regard donne la vie, littéralement et véritablement.  

La saison estivale est propice à la pratique du regard attentif. Profitons-en pendant que tout est si facile à contempler. Je te souhaite un été de richesses à observer! ♥♥♥

Toi, qu’est-ce que tu en penses?

Penser librement par soi-même, sans influence aucune, est de moins en moins possible. En fait, j’ai l’impression qu’il est devenu ardu de se faire une opinion personnelle sans avoir une quelconque pression venant de l’extérieur – en l’occurrence, les médias, le Web et de toute autre source qui vise à nous « informer » (pour ne pas dire « nous former »).    

J’évoque la question tout bêtement, même j’ai bien sûr mon point de vue sur la chose.

Dans notre beau monde moderne, il est devenu complexe de savoir si ce que l’on croit vient vraiment de nous, ou encore si on y croit parce que c’est ce qui nous est imposé. Cela dit, je ne voudrais surtout pas te donner l’impression que je m’oppose à la modernité et aux avancées qui facilitent nos vies. Mais avouons que nous évoluons dans une ère où le progrès avance à la vitesse grand V… bien plus vite qu’il nous est possible de nous y adapter.

Nous sommes plus de huit milliards d’humains sur Terre. Se pourrait-il donc qu’il existe huit milliards de façons de voir la vie, d’opinions, de manières de choisir? C’est ce que je m’efforce de penser chaque fois que je me trouve en présence d’une personne qui n’a pas le même avis que moi. Mais plus capital encore : lorsque je converse avec un individu, j’ose toujours espérer que ses croyances et ses valeurs proviennent de lui (ou d’elle) et non pas des convictions sociétales.

Comment pourrions-nous logiquement nous attendre à ce que huit milliards d’individus pensent et agissent tous de manière similaire! Et lorsque deux personnes aux opinions divergentes se rencontrent, laquelle des deux a raison? Est-ce possible que les deux parties soient authentiquement dans leur vérité?

J’en reviens à mon propos initial. Me considérant comme une libre-penseuse, j’adore échanger avec des gens qui n’ont pas nécessairement la même vision que moi, quels que soient les sujets abordés (en autant que le respect demeure mutuel en tout temps – ce qui pour moi est impératif). À mon avis, il n’existe pas « un bon point de vue » ni « la bonne façon de voir les choses ».

Je termine en te menant à ces réflexions :

Tes croyances, elles proviennent de toi ou de ce qu’on t’encourage à croire?

Te sens-tu libre de réfléchir par toi-même, ou as-tu peur de ne pas être en alignement avec la pensée populaire?

As-tu besoin de consulter tes proches, l’actualité ou les réseaux sociaux pour forger ta propre opinion d’une situation?

Toi… oui toi : qu’est-ce que tu en penses vraiment? ♥♥♥

Fêtons... juste parce que!

C’est connu, ce sont les petites choses qui rendent la vie belle. C’est devenu cliché, mais il n’y a rien de plus vrai. Ces petites banalités du quotidien, celles que l’on finit par ne plus remarquer tellement elles sont insignifiantes, sont celles qui au final, ont le plus de valeur. Elles savent rendre la vie précieuse, souvent à notre insu.

Sur son site Zen Habits, le blogueur Leo Babauta a rédigé un texte que j’ai trouvé très inspirant. Il évoque notamment ce qu’il surnomme affectueusement les love notes (mots d’amour). Très simplement, il explique que les évènements du quotidien qui peuvent nous irriter (un jouet qui traîne sur le plancher; des miettes de biscuit sur le divan; du dentifrice laissé au fond du lavabo), peuvent devenir des « mots d’amour » laissés par les gens que l’on aime plutôt que des occasions frustrantes. Avec cette perspective, tout à coup les irritations se transforment; ces « mots d’amour » nous manqueraient assurément si les personnes qui nous sont chères n’étaient plus là pour nous les offrir, non?

Donc, si la véritable profondeur de la vie prend naissance dans les choses banales, et s’il est possible de changer sa façon de percevoir ces dites petites choses, pourquoi n’y accordons-nous pas plus d’importance?

Pourquoi ne célébrons-nous pas plus souvent les petits riens? Pourquoi attendre que de grandes occasions se présentent pour festoyer? Si ce sont les détails anodins qui rendent la vie unique et précieuse, qu’est-ce qu’on attend pour faire la fête!

Et si on sortait la belle vaisselle, les verres en cristal, simplement pour le plaisir?

Et si on cherchait des opportunités pour se réunir et fêter plutôt que des excuses?

Qu’est-ce que ça peut bien faire si la maison n’est pas rangée et nettoyée à la perfection! Et tant pis si on n’a pas la tête d’un chef cuisiner! Ce n’est pas tant ce qui se trouve dans l’assiette que les gens qui sont réunis autour de la table qui font le délice d’un repas.

Et si on arrêtait de prendre comme référence les images de magazines, les publicités télévisées, où la vie de tous les jours ressemble à une scène sortie des studios d’Hollywood. Ne tombons surtout pas dans le piège du perfectionnisme – car la perfection tue la spontanéité du moment présent.

Et tant pis s’il pleut! Tant pis si la maison semble trop petite pour recevoir des gens! Tant pis si le champagne est servi dans des verres à bière! Car si on attend l’occasion parfaite pour sabrer le champagne, les verres risquent de rester vides longtemps.

Les sourires, les rires, les échanges, les moments de partages… voilà les vrais trésors (et non pas la couleur des serviettes parce qu’elles sont assorties aux napperons).

N’attendons pas seulement les grandes occasions pour fêter. Faisons-le, juste parce que! Célébrer la vie, sans raison, c’est le plus beau « mot d’amour » que l’on puisse s’offrir à soi et à ceux qu’on aime. ♥♥♥

Vivre autrement (2)

Le chemin qui mène à la révélation de soi est un parcours solitaire. Forcément.

Et c’est peut-être ce qui décourage tant d’individus à entreprendre ce noble, mais laborieux travail d’évolution personnelle.

Même en étant bien entouré – par la famille, les amis, les collègues – et même en ayant une vie sociale bien riche, il importe de savoir qu’une vie non conventionnelle peut conduire à des avenues où on a l’impression de marcher seul. En somme, cette sensation de solitude n’est pas mauvaise, bien au contraire. Nous n’y sommes tout simplement pas habitués, baignant dans une société de distractions qui tend à nous éloigner de notre nature véritable.

Ce que le monde moderne suggère : hypnotisme par les divertissements, technologies de plus en plus addictives, informations en continu, publicités et consommation à outrance… des propositions alléchantes qui peuvent avoir leurs utilités, mais qui ont pour effet de nous faire oublier le caractère impermanent de la vie. Et je crois qu’il est essentiel de s’en souvenir. C’est lorsque nous prenons conscience que notre passage sur terre est limité, que nous venons au monde avec une date d’expiration qui nous est inconnue - seulement à ce moment nous n’avons plus du tout envie de perdre notre précieux temps. S’installe alors en soi une véritable urgence de vivre. Une soif pour une vie où chaque parole, chaque geste, chaque pensée compte… et beaucoup moins de temps pour les futilités.

Dans son livre « Les 5 regrets des personnes en fin de vie », Bronnie Ware fait état du remords le plus commun qu’ont les gens avant de mourir : J’aurais préféré vivre ma vie, pas celle des autres. Du choix du parcours professionnel, à la décision de fonder une famille ou non, jusqu’aux choses les plus banales comme les loisirs, les goûts vestimentaires, les activités sociales et autres préférences, trop de gens arrivent à la fin de leur vie en regrettant d’avoir respecté les désirs des autres ou les règles établies par la société. Tant de projets qui n’ont pas été réalisés… tant de rêves qui n’ont jamais vu le jour… tant d’occasions de n’avoir pas osé, par peur d’être jugé ou critiqué.

Vivre autrement, c’est l’art d’aller vers l’inconnu, à la découverte de territoires inexplorés. C’est débarquer de l’autoroute achalandée pour emprunter le petit sentier qui mène au cœur de soi-même. C’est un voyage sans guide touristique, une aventure sans carte routière. Ça peut faire peur, surtout si on recherche des garanties. C’est avoir le désir de s’approprier pleinement son expérience humaine. Ça s’appelle tout simplement la vie!

Gravé à l’entrée du Temple de Delphes était inscrit : « Connais-toi toi-même ». Ni les encyclopédies, ni même Google ne peuvent répondre à cette question. Seules les personnes qui osent faire le grand voyage intérieur réussissent cet exploit. En feras-tu partie toi aussi? ♥♥♥

Vivre autrement (1)

J’ai choisi de vivre autrement.

J’ai choisi de prendre le risque d’être complètement moi, quitte à défricher mon chemin plutôt que de suivre une voie déjà tracée. Quitte même à décevoir.

En quoi cela se résume-t-il au quotidien? Pour moi, vivre autrement, c’est d’abord d’avoir osé abandonner mon masque social. Il y a quelques années, j’ai tout simplement décidé de vivre selon mes valeurs profondes plutôt que de baigner dans la peur du jugement.

Cheminer autrement, c’est de ne pas tenir compte de ce qu’on appelle « la norme ». Je peux même affirmer sans hésitation que je suis devenue une rebelle des normes… et je l’assume pleinement! Car de toute façon, qui décide de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas? Peut-on vraiment mesurer la normalité?

Pour mener ma vie selon mes propres conditions, j’ai dû me détacher du besoin d’acceptation – de la famille, des amis, de la communauté. Je me suis résignée à vivre indépendamment de ce que propose la société, à écouter ma petite voix intérieure. Se faire confiance est un énorme contrat avec soi-même.

Vivre autrement peut certainement paraître exigeant, mais pour moi, c’est tout le contraire – même si cela me demande très souvent de nager à contre-courant. Et sache que je n’ai pas toujours vécu de cette façon. Je dirais même que j’ai longtemps préféré suivre les autres et agir comme la majorité. Il m’était autrefois plus facile de blâmer autrui (ou une situation particulière) que de me blâmer moi-même pour n’avoir pas pris la bonne décision. Forte de mes expériences vécues et d’une certaine maturité, j’ai vite réalisé que je n’étais pas en train de vivre pleinement : j’imitais les gens autour de moi. Ma vie n’était rien d’autre qu’une photocopie!

Pour moi, vivre autrement, c’est savoir ralentir dans un monde où tout va vite. C’est être à l’écoute de mes besoins et de les prioriser. C’est prendre soin de ma santé et me soigner différemment. C’est me connecter à la nature et à ce qui est vivant, tous les jours. C’est rechercher le calme et le silence. C’est nourrir ma vie intérieure par la méditation, la lecture, l’écriture, la prière. C’est prendre soin de ma dimension physique par une bonne hygiène de vie. C’est faire confiance à mes ressentis et réguler mes émotions. C’est m’éloigner du consumérisme et adopter une vie plus minimaliste (y compris avec la technologie). C’est cultiver la joie, la gratitude, et porter un regard conscient sur la beauté de la vie qui m’entoure. Tout cela. Chaque jour.

Cette philosophie peut sembler égoïste, voire même irréaliste. Mais vivre autrement, c’est une recette propre à chaque individu. Et je souhaite que toi aussi, tu puisses vivres selon tes propres règles, sans remords ni regrets.

Prendre soin de soi, c’est la porte d’entrée par laquelle il est possible de créer un espace sacré pour accueillir l’autre et jouir pleinement de la Vie. ♥♥♥

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