Chaque fois que je me surprends à ne pas être en état de contentement face à mes biens matériels – mais aussi face aux circonstances de ma vie – je reviens toujours à cette réflexion : « Lyson, quelqu’un, quelque part, donnerait tout pour avoir une fraction de ce que tu possèdes mais que tu n’aimes pas ».
Mon désir et ma quête de mener une vie de plus en plus simple et minimaliste m’ont vraiment fait prendre conscience de l’importance de la satisfaction dans ma vie.
Car ce qui saute aux yeux dans notre belle société moderne, c’est cette obsession quasi-pathologique de surconsommer dans l’unique espoir de sentir ses besoins enfin assouvis.
Alors, réfléchissons.
Mes vieilles chaussures, celles qui sont encore en bon état mais juste un peu défraîchies… elles feraient bien l’envie de ceux et celles qui vivent pieds nus, non?
Et ma maison qui est belle, certes, mais qui ne fait pas le poids avec les maisons de mon voisinage… ne ferait-elle pas le bonheur de quiconque vit dans la rue, ou ne possède pas son propre logement?
Mes bijoux et accessoires qui ne sont pas dernier cri… ceux-là ne feraient-ils pas l’envie de toute femme qui n’a pas les moyens financiers de s’offrir ces petites fantaisies (pour la simple joie de se sentir belle)?
Mes talents de cuisinière (qui sont loin de se mesurer à ceux des grands chefs)… ces repas que je cuisine avec tant d’amour et de simplicité, ne feraient-ils pas saliver toute personne qui ne mange pas à sa faim et qui n’a pas les moyens de se payer de la nourriture saine et de qualité?
Mon ordinateur et mes bidules électroniques qui ne sont pas dignes des derniers modèles à la mode… ceux-là, on n’en parle même pas! Car en quoi ces objets ont-ils vraiment une valeur réelle quand on connaît la nature et l’ampleur de la misère humaine? Déjà que de posséder ces outils technologiques est en soi un luxe, non?
Aujourd’hui, je m’observe et je me pose la question : suis-je vraiment dans un état de pleine satisfaction?
Il y a quelques jours, je me suis surprise à observer le mouvement parfait de mes deux pieds en me disant qu’à chaque fois que je n’ai pas la motivation de sortir prendre une simple marche, quelqu’un, quelque part, est peut-être malade, cloué à un lit d’hôpital, ou handicapé, et donnerait tout pour être dans mes souliers (oui, ceux qui sont vieux et défraîchis).
Se satisfaire pleinement est essentiel pour ne pas sombrer dans une vie superficielle. Je le pense très sincèrement. ♥♥♥