Si tu veux la paix...

2 novembre 2023

Si tu veux la paix dans le monde, il faut la paix dans ton pays.

Si tu veux la paix dans ton pays, il faut la paix dans ta région.

Si tu veux la paix dans ta région, il faut la paix dans ta ville.

Si tu veux la paix dans ta ville, il faut la paix dans ta rue.

Si tu veux la paix dans ta rue, il faut la paix dans ta maison.

Si tu veux la paix dans ta maison, il faut la paix dans ton cœur.

- Mahatma Gandhi

Cette citation offre un précieux enseignement qui devrait pousser tout humain à une véritable réflexion.

La souffrance humaine sévit dans tous les recoins du monde, depuis toujours. Un monde qui d’ailleurs n’a jamais vraiment connu ce que signifie la paix. Car la véritable paix n’est-elle pas l’absence totale de conflit, et non pas simplement un sursis entre deux guerres? Je pose la question, juste comme ça…

J’ai consacré mes études et la majeure partie de ma vie professionnelle dans un domaine qui me passionne plus que tout : les communications. J’ai toujours été séduite par les mots, et curieuse de comprendre les rouages qui lient les individus entre eux. Curieusement, ce n’est qu’il y a environ une dizaine d’années que j’ai découvert les principes de la communication non violente du psychologue américain Marshall B. Rosenberg (1934-2015). Ce fut pour moi une révélation. Ce modèle de communication ne m’avait jamais été enseigné. C’est à ce moment que j’ai commencé à rêvasser et à refaire le monde dans mon esprit : et si ces principes étaient transmis dès l’enfance – aux niveaux familial et scolaire – comment les conflits sociétaux pourraient-ils être possibles? Et si j’avais moi-même appris à maîtriser la communication non violente, combien aurais-je pu solutionner et améliorer mes relations interpersonnelles! Et si les échanges entre humains à petite échelle parvenaient à être la clé pour un monde sans conflit à grande échelle?

Retour à la citation de départ. Avouons que peu de gens seront en désaccord avec la vision qu’avait Gandhi. Mais peu de gens réalisent que la paix durable commence par soi-même, et ensuite dans nos rapports avec autrui.

As-tu remarqué que lorsqu’une personne expose un point de vue qui lui tient à cœur, il est commun d’avoir tendance à l’interpréter comme une invitation à prendre la parole et à donner son opinion en retour (en étant en accord, en désaccord ou en offrant des conseils très souvent non sollicités)?

Devant une telle situation, pourquoi ne pas créer un espace pour que la personne qui s’exprime puisse élaborer, et ce, même si nous ne sommes pas du tout sur la même longueur d’onde qu’elle? Avant de prendre le relai de la conversation, faisons preuve de curiosité. Plutôt que de réagir, de contredire ou d’approuver, posons une question de suivi et intéressons-nous à ce qu’elle désire partager. Demandons-lui comment elle en est arrivée à voir les choses de cette façon.

Écoutons plus activement. Prenons la parole sans chercher à imposer notre vision. Acceptons la divergence d’opinion s’il y a lieu.

Relativement peu d’individus ont appris un tel niveau d’ouverture face aux autres… moi y compris. Pourtant, s’intéresser à ce qui nous est étranger peut devenir le point de départ d’une société plus unifiée. Les divergences d’idées sont saines; ne pas être en accord avec les autres l’est également.

Si nous avons soif de paix, n’attendons pas que celle-ci apparaisse comme par magie – soyons les initiateurs d’un nouveau monde basé sur le respect et l’harmonie.

Amour, compassion et tendresse à nos Sœurs et Frères qui vivent dans des pays où les conflits armés font actuellement rage. Que Dieu les protège. ♥♥♥

***Lecture suggérée : Les mots sont des fenêtres (ou des murs) de Marshall B. Rosenberg.


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